« La beauté c’est ta tête »….En se baladant le long du canal, ce graffiti nous interpelle. Tagué sous des fenêtres alignées, ils nous invitent à observer notre reflet dans la vitre. On regarde nos têtes, puis derrière elles, le canal, qui lui reflète le message.
Un jeu de miroir se crée entre l’architecture, la nature et l’eau. La symétrie, les lignes, le sol mouillé par la pluie, les vitres immaculées, les flaques stagnantes et boueuses sur la verdure, le ruissellement de l’eau… reflètent la ville en transition. La nostalgie du passé industriel se mêle à la modernité des immeubles tout juste édifiés. Le bâti dégradé, coloré, perdure encore face à la réhabilitation et la démolition.
Le polaroid, lui-même technique photographique miroir, est utilisé comme une contextualisation du reflet dans son univers urbain. L’aquarelle par ses jeux d’eaux colorées, et la photographie numérique déconstruisent le regard dans un dialogue entre formes construites et déconstruites, portant le reflet vers l’abstrait, et la dimension poétique de la ville.
Apolline Telier
Yasmine Hrimeche
Marie Furtado